
• Le mood :
Un conte fabuleux dans lequel la nature et ses différences triomphent de la cruauté et de la bêtise des hommes…
• L’histoire :
Dans ce conte incroyable, nous suivons William Davisson,
Botaniste du roi de France est convié par l’épouse
De Jean II Casimir en 1656 pour être médecin du roi.
Adieu le faste de Versailles donc.
Il découvre une Pologne sombre, en guerre.
Attaquée par la Suède et les armées moscovites.
Pays si éloigné de tout.
Étranger.
Le froid y est glacial et rude.
On y circule armé de peaux de loup…
La terre reprend les hommes.
Vient alors une étrange maladie appelée « Plica Polonica ».
Commence alors mon travail de recherche sur Google.
Oui, je nourris quelques obsessions durant mes lectures,
Plus encore quand il s’agit d’histoire.
Merci Wikipedia,
Il s’agit bien d’une maladie polonaise,
Qui désignerait un entremêlement de cheveux…
Continuant mes recherches,
Je m’aperçois que les gravures ressemblent beaucoup à des « Dreadlocks ».
Je pense que la pauvreté faisant rage,
Il ne s’agissait que des cheveux de ceux
qui mourraient de faim hors des Royales Cours !
Puis je cherche des photos d’Olga (l’écrivaine) et
Je là, Olga porte des dreads !
Un conte merveilleux qui traduit aussi l’esprit d’humour de son autrice.
Bref, William voyage dans toute la Pologne aux côtés du roi
Soucieux de rappeler à ses sujets leur serment.
Mais le coeur des hommes s’est durcit.
Les villages brûlent.
Les hommes utilisent leur savoir pour imaginer de nouvelles armes pour tuer.
« Par une alliance occulte, son corps reflétait tout le mal qui rongeait la Pologne. »
Quand, un matin, sur les routes boueuses,
Des soldats ramenèrent
Deux enfants crotteux.
« C’étaient deux enfants petits et chétifs, très mal vêtus, couverts plutôt d’une toile épaisse, déchirée et souillée de boue. »
Petits chats sauvages,
À la peau étrangement vert céladon.
Atteints d’une Plica Polonica.
William et le roi souhaitent les examiner
Mais prennent garde de ne pas se faire mordre ou griffer.
Le roi, les yeux plein de ses dorures vénitiennes,
Interroge William sur ce qu’est la nature.
William lui répond que la nature est ce tout qui nous entoure,
À l’exception de tout ce qui est humain ou de sa création.
Pour le roi, la nature est un « Grand Rien ».
« Si leur regard est confronté à la complexité de la nature, il n’y verront que le chaos – le Grand Rien. »
Pourtant quand le roi tombe malade,
Les cheveux de lichen de la petite fille
Semblent avoir un étrange pouvoir…
Mais ces deux petits corps semblent fonctionner comme les plantes.
Se nourrissant de soleil et de liberté…
Alors, de la forêt ;
Un monde tout proche regarde celui des hommes partir en fumée.
Observant la nature punir les hommes qui les reprend par la guerre.
• L’extrait :
« Le champ d’action de la nature est immense, bien plus grand que celui somme toute bien modeste, de l’homme. »
• Mon avis :
Une véritable merveille que ce conte !
Enchanteur, interrogateur, qui nous force à regarder l’oeuvre des hommes comme l’un des plus grands fléaux.
Notre erreur la plus grande, étant sans doute de rejeter la différence.
De ne pas voir la beauté dans ce qui pousse lentement.
De ne pas entendre la fureur de la terre,
Qui un jour proche, grondera pour nous punir à jamais.
Mille mercis à Amandine du blog www.livresselitteraire.com pour m’avoir fait ce superbe cadeau ❤
• L’auteur :
Olga Tokarczuk
*Olga Tokarczuk est une romancière et essayiste polonaise, lauréate de nombreux prix et distinctions, reconnue par le public et la critique.
Adolescente, c’est d’abord la poésie qui l’attire. Après un long silence, elle publie le roman « Voyage des gens du Livre » (1993) bien accueilli par la critique. Cette oeuvre est en quelque sorte une parabole moderne : la quête ratée d’un Livre mystérieux et le grand amour que vivent les deux personnages principaux.
Sans nul doute, le plus grand succès d’Olga Tokarczuk a été « Dieu, le temps, les hommes et les anges » (1996). Un village mythique, situé prétendument au centre de la Pologne, constitue le microcosme archétypique où se rassemblent toutes les joies et les peines connues de l’homme.
Son roman suivant, « Maison de jour, maison de nuit » (1998), change de genre et de ton. Un petit recueil de prose contenant trois récits, « L’armoire », est bel et bien paru en 1997, mais il faudra attendre 2001 et la publication de « Jouer sur plusieurs tambours » pour admirer son talent en tant qu’auteure de nouvelles.
Elle a également publié un essai « Lalka i perla », « La Poupée et la Perle », (2000), proposant une relecture d’un chef-d’œuvre de Boleslaw Prus, écrivain polonais de la fin du XIXe siècle.
Son dernier livre est un recueil de nouvelles sous le titre « Dernières histoires ». Elle semble de plus en plus apprécier les formes courtes d’écriture, elle a été l’instigatrice du grand festival de la nouvelle qui a eu lieu à l’automne 2004.
En 2019, elle a obtenu le prix Nobel de littérature 2018 (dont on avait estimé que l’obtention, ne pourrait pas se dérouler en 2018, en raison d’accusations d’agression sexuelle, causant des controverses, jusqu’au sein de l’académie Nobel).
*Source : Babelio
• Références :
- Les enfants verts
- Auteur : Olga Tokarczuk
- Maison d’édition : Éditions La Contre Allée
- Date de publication : 15.04.2016