
• Le mood :
L’histoire de l’abandon d’un enfant qui se perd dans l’immense ville de Buenos Aires, rencontre la violence et finit par se trouver lui. Un roman d’apprentissage et de quête plein d’espoir et d’optimisme.
• L’histoire :
Décembre 2001, Lucien a 11 ans et vient d’arriver à Buenos Aires avec sa mère.
Dans une petite librairie de la ville, Lucien regarde des attrape-souci, le temps de choisir et sa mère s’est envolée.
Il l’attendra d’abord pensant qu’elle reviendra le chercher. La nuit tombant il décide de partir à sa recherche.
Seul dans la nuit noire, errant dans cette grande ville abritant la plus grande misère, il fera alors la connaissance d’un sans-abri cartonnier, puis d’une prostituée qui le recueillera pour être rejeté de chaque lieu où il trouvera refuge.
Très vite, Lucien comprend qu’il ne peut se fier aux adultes et que son existence est menacée par la violence des rues et la délation de ses habitants.
Lucien devient Lucio, la parole fait place au silence, au mutisme et au mensonge.
Ne se fier à personne.
Une écriture très juste qui nous porte dans cette histoire de quête.
On veut savoir comment finira cette histoire.
Ce qu’il adviendra de ce petit garçon de 11 ans plein de courage et de détermination.
Une quête qui est aussi pour lui un véritable repli. L’apprentissage du monde des hommes. La méfiance qui le fait entrer dans un mutisme et les mensonges.
Ne se fier à personne.
Les effluves, la puanteur sont très présents dans le roman de Catherine Faye, on fait alors l’expérience avec Lucio de la misère et ses odeurs.
« Ça sentait la misère, les relents de chou et de friture. »
Tout doucement, on remonte le passé de cette mère disparue et de ce petit garçon au milieu familial brutal et malsain.
L’histoire d’une longue errance d’un enfant qui finit par se trouver lui dans un pays qui lui était étranger.
• L’extrait :
« Une vraie mère, ça cherche don enfant toute une vie, toute une mort. »
• Mon avis :
Une lecture découverte au travers de mon expérience avec les 68 premières fois.
Une écriture qui manquait de poésie et d’un petit quelque chose pour m’emporter réellement. Une lecture agréable mais qui n’aura pas su me séduire complètement. Je n’ai malheureusement pas réussi à m’émouvoir.
L’histoire est cependant très bien construite et fait le portrait ciselé d’un Buenos Aires dur, qui rejette et détourne le regard de ses pauvres.
N’est-ce pas aussi la critique de notre société tout entière ? De notre individualisme et d’un nombrilisme qui ne met plus personne à l’abri.
• L’auteur :
Catherine Faye
*Catherine Faye est journaliste indépendante et auteure depuis 1990.
Elle a passé son enfance à l’étranger, notamment en Argentine. Dans ses récits, ce sont les parcours atypiques, les histoires de vies, qui la guident.
« L’Attrape-souci » (2018) est son premier roman
*Source : Babelio
• Références :
- L’Attrape-souci
- Auteur : Catherine Faye
- Maison d’édition : Édition Mazarine
- Date de publication : décembre 2017
Un ami m’en a dit énormément de bien… Il m’a notamment raconté toute l’histoire de ces petites boîtes qu’on appelle les « attrape-soucis ». J’avoue que ça m’a donné beaucoup envie. Je pense me laisser tenter à l’occasion, bien que le temps me manque !
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Tu me diras alors quand tu l’auras lu 🙂
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