Éparse

• Le mood :

Sur les chemins de l’intime de Lisa Balavoine. Son histoire. Ses fragments d’amour.
Ses fragments chagrins. Elle mais aussi nous. C’est un livre sur le cœur des femmes. C’est un livre musical. Un livre que l’on garde. Comme un secret.


• L’histoire :

Je suis là. À lire Lisa.
Lisa et ses fragments.
Disposés là.
Éparses, éparpillés, segmentés, éclatés, éboulés…
Autant de petites pierres que l’on rassemble.
On contemple l’édifice final.
Et on se dit « ça me ressemble ».

Son cœur en bouillie, son ventre en compote.
La culpabilité, les erreurs, la tromperie.
La vie qui fissure nos amours.
Transformer l’histoire. Lui dicter d’exister.
La reprendre en musique.
Se laisser pleurer.
Ne plus y croire. Y croire encore.
N’y croire que pour un jour. Vouloir y croire toujours.

Se quitter parce que l’on s’aime de trop.
Tellement trop mal…
Essayer de se pardonner.
Revoir maman et ses chansons tristes quand elle faisait la vaisselle.
La revoir pleurer.
Comme toi Lisa.
Te tutoyer parce que l’on a passé deux jours ensemble.
Même si ce n’est que sur le papier.
Quand même.
Te lire en musique et écouter Brassens, Beaupain, Sheller…

« Tous ces gens qui déclarent : j’ai l’impression de passer à côté de ma vie. Je me demande quelle destination ils choisissent à la place. »

Rire. Refaire tout le chemin à l’envers.
Te lire. Encore.
Lire les vides, ta peur des rides.
Se voir aussi le matin dans la salle de bain.
On est dure avec soi. Trop parfois.
Des histoires qui foirent. Des histoires bancales.

« Vous vous attachez aux personnes qui ne sont pas disponibles pour vous. »


« Fabriquer des enfants. »
, puis se désaimer.
La fin des pleins.

« Je t’aime car tu es vraiment humaine. »

Accepter d’avoir mal. Accueillir la douleur.
La laisser partir.
Découvrir que Leroy Merlin est notre meilleur ami.
Seule. Mais avancer.
En attendant la Grande. La Grande histoire.

« Tu ne te doutes de rien, je te souris, mais à l’intérieur je suis liquéfiée, fondue. J’absorbe, l’amour comme la trouille, j’absorbe pour que rien ne laisse de traces. Ma mère aurait mieux fait de m’appeler Spontex. »

Avoir été un caillou.
Mais en fait, ne pas l’être.
Se reconnaître.
N’avoir pas su aimer avant.
N’avoir pas voulu de leur amour avant.

La fin d’un amour comme la fin d’un toujours.
Se connaître, avancer à tâtons. Longer les murs.
Tomber, se relever.

« Il m’a semblé parcourir ta peau pour la première fois. Il m’a semblé être enfin à l’endroit où je devais être. Je me souviens que j’ai fermé les yeux pour fixer cet instant (…) »

Être là où l’on doit être.
M’imaginer cette vie avec toi.
Me dire que je t’aime.
Qu’aujourd’hui je sais.
Que je t’ai trouvé.
Que je ne fuirai plus l’instant.
Que je suis prête à aimer vraiment. Sans retenue.


• L’extrait :

« Je veux rendre palpable la fulgurance de ce qui ne dure pas.»


• Mon avis :

Un gros coup de cœur.
Un livre qui nous étreint.
Un livre qui est un hymne à aimer.
À s’aimer plus fort.
Une auteure que l’on ne veut pas laisser. Un livre que l’on n’a pas envie de refermer.
Des passages que l’on relis, une fois, deux fois.
Un livre qui nous laisse moins seule.
Un livre plein de vie, d’espérance, d’humilité, de questionnements, de beauté.
Un livre de l’intime qui parle pourtant la langue des femmes. De toutes les femmes.
Mais pas de langage commun. Lisa Balavoine à sa voix, sa musique.
Elle nous emporte, de sa salle de bain à l’intérieur de son cœur.
Un immense plaisir de lecture.


• L’auteur :

Lisa Balavoine

img_2683

* Lisa Balavoine vit et travaille à Amiens comme professeur-documentaliste.
Eparse est son premier roman, dont des extraits ont été publiés dans la revue Décapage.

*Source : JC Lattès


• Références :

  • Éparse
  • Auteurs : Lisa Balavoine
  • Maison d’édition : JC Lattès
  • Publication : janvier 2018

6 commentaires sur “Éparse

    1. Merci beaucoup Pierre ☺️ Je suis heureuse que vous le souligniez. En effet quand j’ai écris cette chronique je n’avais pas encore eu le temps d’en parler autour de moi. Et depuis ma lecture, j’entends de nombreux hommes dire qu’ils se reconnaissent aussi bien que nous dans ces fragments de Lisa. L’amour est universel, et ces chemins de vie, nous les traversons tous à un moment ou à un autre.

      J’aime

Laisser un commentaire